Quelques semaines avant la deuxième édition de la Montpellier Jazz week on a rencontré Remy Peleyras qui nous parle un peu plus en détails d'un futur rendez-vous incontournable de la ville.
Salut, tout d’abord, est-ce que vous pouvez vous présenter brièvement. Vous êtes tous musiciens où acteurs de la scène culturelle locale, n’est-ce pas !?
Nous sommes avant tout une bande de potes qui partageons la même passion et accessoirement tous musiciens professionnels.
On imagine que l’idée de ce festival vous est venue naturellement ?
L’idée est arrivée car l’année dernière la ville fourmillais de jam et on s’est retrouvé avec une jam par soir sans l’avoir prémédité, on s’est dit que c’était un bon prétexte pour officialiser le tout, écouter de la bonne musique et faire la fête une semaine d’affilée, ça nous a semblé assez sensé !
Quelles sont vos ambitions avec ce festival ?
Rappeler a un public le plus large possible que les plateformes de streaming c’est bien mais que le live à deux pas de chez soi c’est mieux.
Une temporalité d’une semaine, pourquoi ce choix ? Deux fois par ans, pourquoi ?
Une semaine c’est bien, comme ça tout le monde à sa chance de venir au moins une fois. Perso moi lundi j’ai piscine pas d’excuse pour mardi. Puis deux fois par an car une jazz Week pour décompresser en fin d’année scolaire et une pour s’y remettre...
Tout est en entrée libre, c’est formidable, mais ne pensez-vous pas que le fait de rendre gratuit le festival puisse vous être préjudiciable ?
Parti pris intéressant en effet…Ça permet de rendre l’événement populaire et de rassembler un maximum de personnes différentes qui ne seraient pas forcément venues spontanément écouter cette musique !
On connait les problématiques liées à la ville (manque de scènes, architecture, voisinage…), vous souhaitiez mettre à contribution différents lieux et les remercier où était-ce dans l’idée de l’itinérance ? Par la même, montrer à quel point certains s’engagent pour soutenir la musique à Montpellier.
Oui l’idée principale est de mettre à l’honneur les lieux qui jouent le jeu auprès des artistes et qui soutiennent la culture pour rappeler que les conditions d’accueil et de la rémunération des musiciens sont essentiels si on veut continuer à avoir de la musique de qualité dans nos villes. De plus le jazz à cette qualité de ne pas être la musique la plus violente pour les voisins, on aimerait multiplier les adeptes pour la bonne cause.
Vous vouliez faire ça dans l’hyper centre, pour quelle raison ? La ville est engagée sur le projet ?
Les deux questions s’enchaînent bien car justement on veut ramener la ville à la vie (ET NOUS SOMMES PLUS QUE PARTANTS POUR QUE LA VILLE NOUS AIDE #montpellier capitale culturelle 2028 ) Pour le reste, beaucoup de musiciens habitent en ville et pourtant on a pu constater que les conditions s’étaient dégradées intra-muros et que la programmation musicale du centre perdait en intensité. En plus c’est écolo, comme ça on vient à pied et pas besoin de Sam pour le retour.
Vous avez choisi de reprendre l’idée de la photographie « A Great Day In Harlem » par Art Kane, vous vouliez aussi avoir votre photo de classe ? Ou est-ce pour la postérité ? Qui sont les absents ?
Effectivement une photo de classe s’imposait car ces dernières années il y a eu une grosse effervescence entre une multitude de musiciens qui n’avaient pas forcément l’habitude de se côtoyer. Beaucoup de liens d’amitié se sont créés et c’était le bon moment pour immortaliser tout ça. Les absents c’est parce qu’ils jouaient à l’extérieur de la ville…
Entre le Jam et le Conservatoire notamment, Montpellier est un vivier de musiciens. Vous souhaitiez mettre en avant la scène jazz locale uniquement ?
Dans l’idée on voudrait promouvoir un maximum la scène locale mais on aimerait aussi faire des partenariats avec d’autres villes et pourquoi pas quelques musiciens hors hexagone.
Que dire de la programmation ? À quoi peut-on s’attendre en termes de formations, de sous-genres ? Du jazz sous toutes ses formes ?
À l’image des différents musiciens montpelliérains on peut se permettre une programmation éclectique allant du New Orleans/swing au jazz influences blues et soul, passant par le be-bop et pouvant aller jusqu’àu jazz plus moderne.
Un dernier mot pour convaincre ceux qui douteraient encore ?
C’est gratuit, dans des lieux chaleureux à deux pas de chez vous avec les artistes locaux les plus talentueux et si ça ne vous plait pas revenez, repassez demain, c’est toute la semaine.
Informations
- Du 15 au 22 mai, Montpellier
- La programmation