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Originaire du Havre, Oscar Maslard nous a été présenté par Quentin DMR – auteur de la dernière couverture de mai. Il n’en fallait pas beaucoup plus pour décider de laisser une place dans l’agenda à celui qui, plus connu sous le pseudonyme Sckaro, a décidé de faire de la peinture sa carrière. Ancien musicien, un temps graffeur – on le voit rapidement à la qualité et à l’envergure de ses fresques murales – l’artiste maîtrisant travail sur toile, grisaille, glacis, vernis, drapés et chairs est bel et bien devenu peintre. Fils de ses œuvres, animé par une grande curiosité, ancré dans son temps, il tisse des liens entre classicisme et modernisme, entre réalisme, abstrait et onirisme de la plus habile des façons. Sensible, équilibré, humaniste, c’est le langage artistique de Sckaro.

 

 

Comment est venue l’envie de peindre ? 

Je pense que c’est venu naturellement. Comme pas mal de gamins des années 90, j’étais à fond dans le hip-hop. Mon lycée était aussi juste à côté d’anciennes manufactures d’armateurs et autres entrepôts délabrés et abandonnés. De fil en aiguille, j’ai de plus en plus peint à la bombe et de moins en moins skaté.

 

 

Comment as-tu fait évoluer ton travail ?

Je peignais la plupart du temps avec mon frère tous les mercredis et week-ends, très vite nous avons voulu pousser notre niveau vers le haut. Le fait d’être à deux est super stimulant pour cela.

Une collaboration révée ? 

Déjà fait, c’est avec mon frère (@ratur)

 

 

C’est quoi les différences entre être artiste aux USA et en France ?

La principale différence est sociologique. Aux USA on mise plus facilement sur la réussite. alors qu’en France on mise sur des gens qui ont déjà réussi.

SI tu devais définir l’art en quelques mots ?

C’est la volonté de l’être humain de faire autre chose de son cerveau. Le moyen de le questionner, l’émerveiller et de le divertir.

 

 

Quel regard portes-tu sur le milieu du street art aujourd’hui ?

IKEA

C’est qui/quoi tes sources d’inspirations ?

La lumière et son incidence. Les sujets que je peins sont souvent liés à mon état d’esprit du moment. En ce moment je m’intéresse beaucoup aux reflets de l’eau.

D’où te vient cet univers onirique ?

Je pense de mes parents: mon père était photographe et ma mère passionnée de livres et de cinéma. Elle nous a souvent emmené au théâtre, dans les musées et au cinéma quand on était très jeunes ( c’était des fois saoulant mais je la remercie quand j’y repense maintenant ).

 

 

Trois de tes œuvres favorites ?

L’intégralité du travail de Sandorfi.

La façade de la pub Michelin des années 60 qui est toujours intacte (couleurs) à Ivry.

Le travail photographique de mon père sur les brumes matinales.

Combien de temps as-tu passé sur la plus grande de tes fresques ? 

3 semaines.

 

 

C’est quoi les aléas quand on travaille à grande échelle ? Les limites à la réalisation d’une fresque ? 

Les aléas sont souvent liés à la météo. Il n’y a pas trop de limites, j’aime bien remplir la totalité de la façade souvent en décadrant mes sujets, je la vois comme un tableau qui est toujours trop petit.

Comment choisir les endroits où les réaliser ?

Les lieux sont souvent liés aux décideurs concernant les façades. Il est néanmoins important de s’imprégner du lieu et de peindre une œuvre adéquate à l’environnement dans lequel elle s’installe.

Je peins aussi toujours dans les terrains et lieux tolérés avec les potes. La le choix est plus lié au confort, on recherche des endroits ou l’on peut passer un bon moment ensemble autour de la peinture.

 

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