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Rencontre : La Grande Sophie

En décembre dernier, nous avons eu la chance de nous entretenir avec La Grande Sophie à l'occasion de la sortie de son nouvel album, La vie Moderne, sorti le 13 janvier. Elle passera par la scène du Rockstore le 23 mars.

Pour commencer, très simplement, j'ai envie de vous demander : c'est qui la Grande Sophie.? Et pourquoi La Grande Sophie ? Même si ça semble peut-être évident.

Alors j'aurais peut être pas forcément dit la même réponse à d'autres périodes, mais là, je suis obligée de prendre là où j'en suis. La Grande Sophie est une femme qui écrit des chansons, qui a toujours écrit des chansons et qui va sur scène les chanter pour garder ce Jeu. Pour moi, c'est super important d'écrire, d'extérioriser et d'aller amener des petits bonheurs aux gens. C'est comme une mission pour moi d'aller porter ces petits bonheurs aux gens. Donc je considère que mon rôle dans la société, c'est ça.

Je le lisais que c'est très précocement finalement, que vous vous êtes mise à la musique, vous voyez déjà musicienne ? Faire carrière ?

Alors petite quand on me posait la question de "Qu'est ce que tu veux faire plus tard ?" j'ai toujours répondu chanteuse. Je pense que je n'ai étonné personne finalement.(rire) Que ce soit mes amis d'enfance, les institutrices, mes parents. J'ai toujours eu cette réponse et je me suis rendue compte qu'au fur et à mesure de la vie, je me suis donnée les moyens. J'ai fait des petits boulots, tout n'est pas arrivé en claquant des doigts. Je n'ai pas fait le Conservatoire, je suis une autodidacte. Ce n'était pas forcément évident au départ. J'ai beaucoup travaillé mon oreille enfant, en écoutant des disques, en chantant la tierce. Je me suis entraînée naturellement, sans savoir que je m'entraînais et j'ai eu un groupe très tôt puisque j'ai écrit ma première chanson à douze ans. Nous avons monté notre premier groupe avec mon frère, Fabrice et aussi Georges qui habitaient dans la même rue que moi. Et voilà, j'ai écrit très vite des chansons, ça m'a toujours accompagnée.

Vous avez des albums, des artistes qui font référence pour vous.? Des artistes que vous avez toujours écouté et/ou qui sont des inspirations musicales depuis le début ? Même toujours actuellement ?

Alors je suis passée par plein de phases et de courants. Quand j'étais enfant, j'étais fascinée par le film Peau d'Âne, la musique de Michel Legrand, les images de Jacques Demy, Catherine Deneuve... Ça a été le premier déclic. Ensuite je m'identifiais beaucoup aux enfants qui chantaient et je me souviens, à l'époque, il y avait une petite fille qui avait neuf ans, j'avais son âge, elle s'appelait Nikka Costa et elle chantait une chanson qu'il y avait dans Fame. Je ne parlais pas anglais à l'époque  mais je m'entraînais des heures dans ma chambre à essayer de faire comme elle. Ça, c'était l'enfance on va dire puis j'ai eu une période jazz où j'ai beaucoup chanté de standards de jazz, le scat, Les Doubles Six, on va dire ça c'était vers quinze seize ans. Il y avait deux parties en moi, j'écoutais à la fois les Cure, tous les groupes qui étaient à la mode, un peu dark de cette époque que j'aimais beaucoup parce je m'habillais un peu comme eux. Mais j'écoutais aussi pas mal de jazz, Nina Simone, Sarah Vaughan et j'allais beaucoup improviser aussi avec des pianistes. J'aimais beaucoup ça. J'ai eu une période aussi plus rock and roll, on va dire, avec les Pretenders, Christian, Prince aussi. J'ai eu une période plus folk avec Suzanne Vega, Joan Baez... Les femmes ont été très importantes par rapport au fait que je me disais "elles confirment ce que je veux faire vraiment, je veux faire ça parce qu'elles y sont arrivées". Il faut aussi reconnaître qu'il y avait moins de femmes avant dans la musique.

Finalement, tout comme dans la musique, et d'après ce que je vois et ce que je lis, c'est aussi une forme de cheminement qu'il y a eu dans votre carrière. Autant au niveau des albums, des styles, des genres que des influences. Là, vous en êtes au neuvième album, pour vous c'est ça qui fait en partie la longévité ? Comment on se renouvelle autant ?

Je trouve que j'avais un parcours très atypique parce que il y a quand même pas mal d'artistes qui connaissent le succès sur leur premier album, qui explose avec leur premier album, moi, je ne me suis pas du tout construite comme ça parce que j'ai fait en fonction de ce que j'étais. J'ai commencé par la scène, j'ai travaillé avec des associations qui me faisait tourner, j'ai eu un public qui m'a suivie puis j'ai une maison de disques qui m'a fait confiance... Mais tout ça s'est construit ! Il y a vraiment une construction dans mon parcours et ce souhait aussi d'être indépendante. J'ai appris avec les années l'informatique musicale, puisque j'ai connu les premières cartes sons, et ça m'a vraiment aussi dégourdi par rapport à mes arrangements, à m'affirmer. Je suis totalement indépendante de ce côté là et notamment dans cet album,  j'ai fait tous les arrangements. Quand je parle de maturité, c'est cette maturité là qui m'intéresse, j'ai appris à être de plus en plus indépendante parce que c'était nécessaire.

C'est vrai que c'est précieux. D'ailleurs dans ce monde-là, c'est peut être mieux de ne pas avoir à dépendre de la musique pour en vivre ? Pour avoir plus de libérté ?

Pour le moment,  j'ai cette chance de vivre grâce à la musique, c'est mon métier. Je vis de la musique depuis un certain nombre d'années quand même. Depuis, on va dire, mon deuxième album. Mais cette indépendance dont je vous parlais m'a permis d'aller plus loin puisque je fais des musiques de téléfilms aussi et ça m'a ouvert à d'autres choses. Faire une musique de téléfilm c'est totalement différent que de faire un album avec des paroles. Pour la télé, il faut aller très très vite, on est au service d'un metteur en scène, donc tout ça pour moi ça a élargi mon parcours.

Oui, bien sûr. Dans la bio que vous aviez mis sur votre site, par exemple, vous dites que la vulgarité, c'est les chiffres, c'est ce qui n'est pas humain. Vous questionnez ce rapport peut être à la modernité ? Au progrès ? Peut-être au service de streaming de la musique d'aujourd'hui.

On est totalement dans cette époque là, je dirais que ça a toujours existé, mais là on est on est à fond dedans. C'est à dire que ça a pris le pouvoir sur tout, que maintenant un producteur aussi bien de disques que de scène, va vous signer et d'abord aller voir combien vous avez de followers. Même les salles qui vont vous programmer, puisqu'un artiste ne choisit pas forcément là où il va jouer, ce sont les salles et les festivals aussi qui font des choix. Malheureusement beaucoup choisissent en fonction des chiffres. Alors que moi j'ai connu une époque où je me souviens de Jean-Louis Foulquier qui était sur France Inter, qui avait son émission Pollen, il avait des coups de cœur pour les gens. Il ne regardait pas si la personne avait trois personnes en public, ou dix milles et si il avait un coup de cœur il décidait de l'accompagner. Maintenant, ça c'est plus difficile, d'ailleurs, je ne crois pas que ça existe encore. Il se passe d'autres choses puisque des artistes émergent grâce aux réseaux sociaux et se sont construit seuls. C'est une autre manière d'aborder les choses. Mais c'est vrai que le coup de cœur envoyé à un artiste, ça n'existe plus presque. (rire)

C'est vrai que c'est devenu assez rare. Et donc, si on devait parler de ce neuvième album studio, c'est un album qui est particulier ? Qui a un écho avec la société ? Pourquoi ce titre ? J'imagine que c'est pour ça, "la vie moderne" ?

Un jeune qui arrive dans la musique aujourd'hui ne pourrait pas appeler son album "La vie moderne". Quand on est jeune, on ne se rend pas compte de ce qu'on est entrain de vivre. Moi, quand j'ai enregistré mon premier album, j'ai enregistré sur des bandes magnétiques. Maintenant, quand on fait des duos, on les fait plus ensemble, on peu faire un duo avec une personne qui habite à New York sans se rencontrer une seule fois. Il s'est passé énormément de choses et moi je me situe au milieu de deux époques. J'ai l'impression de faire un grand écart entre deux époques, c'est d'ailleurs pour ça que j'ai choisi le cyanotype comme pochette d'album. J'ai fait cette pochette, c'est un autoportrait, je l'ai fait avec l'outil qu'on a tous au XXIe siècle, un téléphone portable. Mais j'ai voulu développer avec une des premières techniques photographiques, qui est le cyanotype, qui fait une photo en bicolore blanche et bleue. Pour moi, c'est une manière de me situer de m'ancrer dans ce présent en disant "moi je suis, je suis au milieu de tout ça."

La Grande Sophie

J'ai cru lire à un moment que vous aviez abandonné les études des Beaux-Arts pour la musique, en quelque sorte. Est-ce que vous pratiquez toujours l'Art ? Est-ce que vous pensez qu'un jour peut être vous retournerez vers l'Art et abandonnerez la musique ?

Quand j'ai fait les Beaux-Arts, je me dirigereais vers la sculpture. J'ai toujours dit peut être je reprendrais dans mes vieux jours, dans mes très vieux jours (rire). C'est quelque chose qui, en tout cas, m'a toujours été utile même depuis mes débuts. La première pochette d'album j'avais conceptualisais ce que je voulais. J'ai toujours suivie ces étapes qui me paraissent importantes. Et là, j'ai voulu vraiment la réaliser, c'était le moment aussi. En plus avec les outils qu'on a maintenant j'utilise beaucoup, même si j'ai des maladresses parce que je vais pas aussi vite que ceux qui sont nés avec, mais je fais tout ce que vous voyez sur mes réseaux Instagram. Je réalise mes montages, j'ai besoin que ça vienne de moi parce que j'ai mon vocabulaire même dans mes montages et dans la façon de raconter. Je peux dire que les Beaux-Arts m'ont servi pour tout ça.

Si vous deviez présenter cet album en quelques mots ? Au delà de cet écart justement entre passé et actualité. Vous le décriveriez comment ? Dans quel genre ? Si jamais des gens avaient à découvrir ce que vous faite.

Cet album a un code couleur, je sais pas si vous l'avez remarqué, mais c'est bleu et orange. Le bleu pour le cyanotype. Le orange, vous verrez ceux qui viendront me voir en tournée, on va retrouver un feu de camp pas traditionnel justement qui est ancré dans la vie moderne, c'est ce orange justement qui apparaît. Pour chaque chanson que j'ai écrite sur cet album, je me suis imaginée autour d'un feu de camp quand je les ai écrites. Et ça ! c'était mon imaginaire qui m'a permis d'écrire des chansons. Je crois qu'il y a au moins deux chansons sur le rêve, l'imaginaire... et tout ça aussi pour avoir quelque chose de chaleureux.  Mais je voulais que mon imaginaire aille plus loin, je voulais que les gens le visualisent sur scène. J'ai fait la scénographie aussi de la création lumières et Alexia Alexis a pu mettre en scène mes petits dessins. 

D' ailleurs, vous tournez quand même beaucoup à vos sorties d'albums ? D'après ce que j'ai vu.

Même avant parfois, là je tourne avant (rire)

Vous avez un rapport particulier à la scéne ? Quel regard portez-vous sur la scène pop chanson en France ?

Alors, mon rapport à la scène.? il est important parce que je me suis construite grâce à elle, mon expérience s'est faite aussi sur scène. C'est là où j'ai vraiment essayé beaucoup de choses et je ne m'interdissais rien. Ce sont des moments éphémères, on ne sait jamais ce qu'il va se passer à un concert, c'est à dire qu'on part dans une région, dans une ville et puis il y a des humeurs et les humeurs changent aussi chaque soir. Il y a des publics très attentifs, des publics très dansant ou des publics qui connaissent toutes les paroles. Mais ça varie, c'est pas tout le temps la même chose. Je suis là pour jouer de cet instant là et de capter ce qui se passe et de faire le lien entre tout le monde. Je ne suis pas quelqu'un qui prépare ses phrases à l'avance, j'ai une setlist sur laquelle je m'appuie, mais en fonction de ce qui va se passer, les musiciens parfois me regardent et me disent " Mais qu'est ce qu'elle va dire ?" " Elle l'a pas dit hier !" et c'est aussi ce qui me plaît. En ce moment, c'est vrai que comme tout prend du temps maintenant et comme en plus avec les réseaux sociaux, c'est presque un troisième métier qu'on doit faire, nous les chanteurs (rire), je vous avoue que je sors moins en concert  parce que je passe tellement de temps à me préparer. J'ai pas vu des tonnes de concerts, mais j'invite toujours des artistes en première partie. Parfois, je fais partie de jury. J'ai eu Pomme en première partie, j'ai eu Alma Forrer... là je dévoile pas encore qui je vais avoir mais j'ai des petits nouveaux qui sont présents. J'ai eu Emily Marsh aussi, il y a pas mal d'artistes comme ça qui ont fait mes premières parties et qui ont fait des très belles carrières. J'ai eu même une fois en première partie aussi Renan Luce ! Là par exemple Pomme s'envole vraiment très fort, donc ça fait plaisir d'avoir vu ses prémices.

Il y a eu quand même la période Covid, comment vous en êtes dépatouiller (rires) ? Il y a eu des temps forts ces dernières années ?

Ça a été la catastrophe pour moi, ça a coupé la tournée déjà. Je venais de sortir de l'album, la tournée 

avait commencée, ça l'a complément rompue, on est retourné chez soi... j'ai vu que beaucoup faisait des des interventions ou des lives sur internet et moi ça m'a fait complètement flippé, je me suis dit la vie va se passer à travers un écran et les gens ne vont plus vouloir ressortir puisque tout le monde va faire son petit concert chez soi, seul, devant son téléphone. Je l'ai fait peut être deux fois, mais pas régulièrement, parce que ça m'effrayait je me disais "Mais tu te rends compte, tu  es face à tout bout de plastique." Ça me terrorise parce que je veux sentir l'odeur d'une salle, je veux transmettre un regard... et je n'avais pas tout ça, donc je le fais très rarement et j'ai beaucoup eu peur que la vie se transforme comme ça.

Le fait qu'il y ait des cycles dans la musique comme des effets de mode parfois, l'époque exige qu'on colle plus ou moins à ce qui se fait, à ce qui se vend. Est ce que vous avez le sentiment d'être influencée par des tendances ? Ou vous restez vraiment fidèle à ce que vous feriez si vous étiez plus ou moins isolée ?

Je suis assez curieuse, j'aime bien entendre les sons de l'époque. Mais ça ne veut pas dire que je vais les reproduire, je suis mon instinct, j'ai toujours eu ce côté où je voulais être sincère avec le public, avec ceux qui m'écoutent donc je suis quand même mes envies. Et là, l'idée c'était de repartir avec ma guitare, quelque chose de plus acoustique, organique. Maintenant beaucoup, on appuie sur un bouton, il y a les bandes qui défilent derrière et il y a plus qu'un musicien plus la machine. Tout ça, on se dit "J'ai envie d'essayer aussi". Donc j'ai pu, la tournée précédente, utiliser des nouvelles technologies qui me correspondaient pas en fait, je me suis rendue compte qu'avoir un clic dans l'oreille, ce n'est pas pour moi. Si j'ai envie de prolonger ou si j'ai envie de de vivre l'instant plus intensément, j'avais l'impression que j'avais une laisse. (rires) J'ai la même équipe des musiciens, j'ai repris les mêmes pour qu'on poursuive, on avait trop été coupés par le covid et avec mon équipe, je leurs dit c'est "Trois, Quatre..." et on joue. Nous, on joue, on ne fait pas tourner un truc derrière c'est "Trois, Quatre...", on y va. Et c'est tellement plus agréable. Alors après, dans ma vie, je vais avoir besoin d'expérimenter d'autres choses pourquoi pas ? De toute façon, on peut avoir un avis que si on a essayé. Là j'ai essayais une chose qui me correspondait pas forcément sur l'ancienne tournée et puis là je me dis "bon, ben là, allez, on y va !"

Je me rappelle justement plusieurs concerts que j'ai fait cet été. C'est vrai qu'il y a des gens avec qui ça marche parfaitement bien, où c'est fait avec des sessions Ableton derrière, c'est tout autre chose. Autant parfois ça fonctionne et autant parfois ça ne fonctionne pas. Et c'est vrai que c'est là tout l'équilibre. Quand c'est bien fait, ça peut faire un équilibre homme machine qui est assez fascinant. Autant parfois c'est vrai que ça peut être frustrant et même perdre le public.

Bien sûr, ça dépend des artistes, mais moi j'aime bien avoir un contact. C'est à dire qu'un contact qui va être à la fois visuel, même si j'ai besoin de toucher, j'hésite pas à descendre de scène. J'ai aussi besoin de m'adresser à lui donc je vais toujours prendre un moment où je vais raconter quelque chose. Mais il y a des artistes qui n'aiment pas du tout ça et je peux comprendre, parce que c'est peut-être par leur truc... Quoi que je suis timide quand même mais sur scène je sais pas il y a un truc de plus, un truc supplémentaire qui nous pousse à exister davantage, mais ça dépend des gens. Comme vous dites, il y a des gens à qui ça peut aller très bien et puis d'autres moins (rires)

©Jules Faure

Pour finir, si vous deviez convaincre ou donner envie à des gens de venir vous vous voir ou de vous écouter, qu'est ce que vous leur diriez ? Et comment vous leur présenteriez ce que vous faites ?

C'est un exercice difficile ! Je pense que ma force c'est d'être spontané, chaleureux et ça, je crois que le jour où je l'aurai plus, j'arrêterais de faire de la scène. Je pense que c'est ce qui me caractérise, j'essaye encore des choses sur scène. Vous me disiez "Quand vous voyez des nouveaux artistes...?", comme maintenant les nouveaux artistes maîtrisent beaucoup l'image. Ils maîtrisent ce qu'ils doivent pas faire, ce qu'ils veulent. Mais moi, tout ça, je les aurai sur scène. (rire) Parfois j'essaie encore des choses et même si je me plante, je me dis "c'est pas grave" parce que c'est ça qui m'a servi de leçon. Il y a beaucoup d'autodérision, je trouve que c'est important dans ce métier de ne pas trop se prendre trop au sérieux non plus. (rires) Il faut que ça reste un jeu. Et ce jeu là, je pense que ceux qui me connaissent le retrouvent sur scène, il y a quelque chose de malicieux.

Oui, c'est vrai ! Vous disiez dans la bio, chaque fois qu'on revient avec un nouvel album, on ne sait pas comment il va être perçu. C'est vrai que ça un doit être un exercice à la fois inquiètant et excitant ?

Oui, c'est ça ! Je crois qu'on se le demande à chaque à chaque sortie d'album. Je le vois aussi bien chez les artistes ou bien chez les gens même qui travaillent dans la musique, c'est un métier jeune. Donc après quand vous commencez à passer les paliers, (rires) eh bien, vous vous êtes tout de suite vu comme un diplodocus. Je le ressent parfois, mais j'ai encore ce côté pétillant qui fait que j'ai envie d'être là aussi. C'est important aussi, parce que c'est plus dur je pense pour une femme quand même qui se fait plus vite, tacler... Le fait d'être là, c'est pour donner de l'espoir à la nouvelle génération féminine. On peut faire de la musique très longtemps et cette force là j'espère que je la garderai.

Vous avez déjà des projets en tête à venir ?

Alors là, déjà, c'est faire une longue tournée parce que j'adore ça ! J'ai quelques quelques projets, mais il y en a un que je n'arrive pas encore à écrire donc j'en parle pas trop parce qu'il faut que ça se débloque. Puis un autre où je ne peux pas encore en parler non plus parce que j'aurai une partenaire et il faut qu'on travaille encore.

Merci beaucoup en tout cas d'avoir répondu à mes questions en espérant que ça puisse donner à des gens et à un nouveau public l'envie de vous découvrir.

De toute façon, ça fait toujours plaisir aussi quand quelqu'un vous dit "Je viens de vous découvrir et je ne connaissais pas". Rien n'est jamais acquis et puis de toute façon si tout était parfait j'arrêterais aussi. (rire).

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